Article Le Télégramme, le 23 septembre 2024
À 𝐋𝐚𝐧𝐝𝐞𝐫𝐧𝐞𝐚𝐮 𝐞𝐭 𝐂𝐚𝐦𝐚𝐫𝐞𝐭, 𝐀𝐥𝐚𝐧 𝐒𝐭𝐢𝐯𝐞𝐥𝐥 𝐜é𝐥è𝐛𝐫𝐞𝐫𝐚 « 𝐥𝐞 𝐠é𝐧𝐢𝐞 𝐝𝐮 𝐩𝐞𝐮𝐩𝐥𝐞 𝐛𝐫𝐞𝐭𝐨𝐧 »
Engagé dans une tournée des églises, Alan Stivell sera en concert à Landerneau le 27 septembre, puis à Camaret-sur-Mer le lendemain.
𝐋𝐞 𝟏𝟓 𝐚𝐨û𝐭 𝐝𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞𝐫, 𝐨𝐧 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐚 𝐯𝐮 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐬𝐜è𝐧𝐞 𝐝𝐮 𝐟𝐞𝐬𝐭𝐢𝐯𝐚𝐥 𝐌𝐨𝐭𝐨𝐜𝐮𝐥𝐭𝐨𝐫, à 𝐂𝐚𝐫𝐡𝐚𝐢𝐱. É𝐭𝐨𝐧𝐧𝐚𝐧𝐭, 𝐧𝐨𝐧 ?
Alan Stivell : « Il y a cinq ans, j’avais déjà joué au Motocultor et ça s’était super bien passé. J’ai plusieurs facettes que j’aime montrer. Ainsi, actuellement, j’ai deux tournées qui s’entrechoquent : une dans les églises et une autre plus rock. Et puis, c’est une façon de ne pas se cantonner au rôle qu’on a tendance à nous attribuer. Car, si on est « petit » breton, on est censé faire vivre la tradition et le folklore, laissant le rock aux « Grands » Bretons. De même, en tant qu’Armoricain, on doit jouer de la musique traditionnelle, laissant la musique moderne aux Américains. C’est quelque chose d’un peu énervant ».
𝐄𝐭 𝐥’𝐢𝐝é𝐞 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐫𝐧é𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 é𝐠𝐥𝐢𝐬𝐞𝐬, ç𝐚 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐞𝐬𝐭 𝐯𝐞𝐧𝐮 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 ?
« C’est assez simple. Il y a 70 ans (et trois semaines), après seulement une année de cours, j’ai joué de la harpe à la cathédrale de Vannes. Nous étions en 1954 et j’avais dix ans. Ça m’est arrivé de retourner dans les églises ensuite, et notamment dans les années 80. Plus récemment, je m’y produisais moins souvent mais l’envie d’y revenir s’est fait sentir ».
𝐃𝐚𝐧𝐬 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐢𝐬𝐞𝐳-𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 é𝐠𝐥𝐢𝐬𝐞𝐬 ?
« Je suis à la harpe et au chant, et suis accompagné de Tangi Miossec aux claviers. Je joue toujours sur des nouveaux prototypes de harpes électroacoustiques qui, notamment dans les églises, produisent un son cristallin d’une pureté absolue ».
𝐂𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐫é𝐝𝐮𝐢𝐭𝐞 𝐧𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐛𝐫𝐢𝐝𝐞-𝐭-𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐩𝐚𝐬 𝐪𝐮𝐚𝐧𝐭 𝐚𝐮 𝐜𝐡𝐨𝐢𝐱 𝐝𝐮 𝐫é𝐩𝐞𝐫𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 ?
« Absolument pas. Tous les morceaux les plus connus, on peut les jouer dans des versions évidemment quelque peu différentes. Je dois admettre quand même que, dans les églises, la proportion de thèmes plus calmes est plus importante. Quoi qu’il en soit, je pioche dans tout mon répertoire et mes quelque 25 albums. Je joue même un thème, cette fois en version chantée, que j’avais interprété en 1963 alors que je n’étais pas encore professionnel. Je propose aussi des extraits de ma Symphonie Celtique, une version très mélodique du Bro gozh, Tri Martelod évidemment, les morceaux Kimiad de l’album Chemins de terre (1973) ou Spered hollvedel qui figure sur mon live enregistré à Dublin (1975). Et bien d’autres choses encore ».
𝐐𝐮𝐞𝐥 𝐞𝐬𝐭 𝐝è𝐬 𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐥𝐞 𝐟𝐢𝐥 𝐜𝐨𝐧𝐝𝐮𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐜𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐧𝐭 ?
« Je suis toujours fidèle aux mêmes idées artistiques et culturelles. C’est toujours la même personne qui pense plus ou moins la même chose depuis l’enfance. Évidemment, ma démarche évolue mais elle reste sensiblement la même. Dans ma musique, le monde tourne autour de mon monde qui est la Bretagne. Il s’agit toujours pour moi de rendre hommage au patrimoine et au génie du peuple breton ».
𝐀𝐥𝐚𝐧 𝐒𝐭𝐢𝐯𝐞𝐥 𝐞𝐧 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐞𝐫𝐭 à 𝐥’é𝐠𝐥𝐢𝐬𝐞 𝐒𝐚𝐢𝐧𝐭-𝐇𝐨𝐮𝐚𝐭𝐫𝐝𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐋𝐚𝐧𝐝𝐞𝐫𝐧𝐞𝐚𝐮 𝐯𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞𝐝𝐢 𝟐𝟕 𝐬𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 à 𝟐𝟎 𝐡 (𝐭𝐚𝐫𝐢𝐟, 𝟑𝟓 €. 𝐑é𝐬𝐞𝐫𝐯𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐬𝐮𝐫 www.lart-scene-association.com 𝐞𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐢𝐧𝐭𝐬 𝐝𝐞 𝐯𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐡𝐚𝐛𝐢𝐭𝐮𝐞𝐥𝐬).
Ouverture des portes à 19h
Début du concert à 20h