Le groupe Laura Cox se produira au Family de Landerneau (Finistère), le 20 novembre 2021. | DR

Article Le Télégramme, publié le 31 mars 2023

Sur quatre journées complètes, les musiciens brestois Fabrice Louisin et Stéphane Paugam interviennent auprès des jeunes patients de l’institut médico-éducatif (IME) Kerlaouen.

Des rideaux tirés, une pénombre propice à la concentration. Ils sont une dizaine d’enfants polyhandicapés, jeudi 30 mars au matin, à l’institut médico-éducatif (IME) de Kerlaouen à Landerneau, à écouter attentivement Fabrice Louisin et Stéphane Paugam. Ces derniers sont venus animer, au son mêlé d’electro et de percussions africaines et caribéennes, des ateliers de sieste musicale. Celui de l’après-midi sera, lui, consacré aux jeunes souffrant de troubles autistiques pour un autre atelier, plus énergique. Un échange que les musiciens apprécient. « Ça matche bien, on est en interaction avec un public exigeant, il y a une réceptivité que l’on perçoit ».

Projet soutenu par le Département

Si la musique adoucit les mœurs, elle bouscule parfois aussi les consciences. « Cela provoque des réactions différentes selon les jeunes », confirme Clothilde Govart, responsable de service à l’IME, à l’origine de ces siestes musicales. Ces dernières répondent à un appel à projet « Culture solidaire », lancé par le Conseil départemental, qui doit impliquer deux associations : L’Art scène et l’IME Kerlaouen, géré par Don Bosco. Quatre journées durant, le duo de musiciens brestois sera appelé à intervenir devant les 59 jeunes résidents de l’institut, avant un final prévu le 16 juin prochain, où les familles seront également invitées.

Autour de la musique du monde

L’objectif est de faire rentrer la proposition culturelle au sein de l’établissement, mais aussi « de mettre en place un parcours culturel, pour que les jeunes puissent sortir autour de la thématique musiques du monde », comme le souligne Emma Jézéquel, médiatrice culturelle à L’Art scène. Ainsi, des jeunes de l’IME ont pu assister au concert de Tryo à l’Avel Vor, ou à la « mini-fête du bruit » au Family. D’autres projets sont également en préparation, pour continuer à ouvrir le champ des possibles et amener la culture vers des publics qui n’y ont pas accès habituellement.